Nationalsozialistische Jugendorganisationen – Pourquoi étudier ces documents ?

Cette collection composée de deux affiches de propagande ainsi que d'une vidéo sur la Hitlerjugend et un texte informatif sur le Bund Deutscher Mädel (BDM) nous offre un aperçu interne et externe sur la manière dont le régime nazi a utilisé les organisations de jeunesse pour diffuser sa propagande et influencer les jeunes.

Les affiches offrent une première entrée par le document de propagande d'époque, qui permet d'identifier les codes visuels liés à l'argumentaire nazi : par delà le physique des personnages représentés, leur attitude et expression de visage – quasiment identique sur les deux affiches – on notera la prédominance des symboles, et le choix de l'arrière plan : que signifie-t-il?

Quant aux deux documents secondaires proposés, ils ne nécessitent pas le même regard interprétatif, puisqu'ils ont une vocation principalement informative. Ainsi :

• La vidéo nous montre des images d'archive et de fiction documentaire qui illustrent l’engagement des jeunes dans ces organisations, leur formation idéologique, et la façon dont la discipline et l’obéissance étaient valorisées. Ce documentaire flirte ponctuellement avec un discours plus émotionnel.
  
• Le texte informatif permet de comprendre les objectifs de la BDM, la place des filles dans ce système et les rôles qu’on leur attribuait, tout en mettant en lumière les aspects de la manipulation éducative.
  

Dans l'ensemble du corpus, on voit comment le régime a fait en sorte de rendre attractive son offre de loisirs pour les jeunes, souvent à l'encontre même de leurs familles.

En étudiant ces documents, nous pouvons donc répondre à des questions essentielles :
Comment les dictatures instrumentalisent-elles l’éducation pour modeler les générations futures ? Quel rôle les jeunes jouent-ils dans la construction d’un régime autoritaire ?

Ces documents nous permettent de comprendre les mécanismes de contrôle idéologique et les conséquences de l'embrigadement des jeunes sous le nazisme.